mardi 29 mars 2011

Lancement - Le rouge à lèvres du Prince Charles

Comme vous le savez, surtout si vous me lisez régulièrement, les Britanniques adorent :
- leur famille royale,
- les célébrités,
- faire une bonne action de temps en temps,
- acheter des produits en édition limitée.

Le 2 avril, nous annonce BritishBeautyBlogger, un rouge à lèvres réunira tout cela pour leur plus grand bonheur, et il s’appelle Trust.



Son nom vient de l’association caritative Prince’s Trust, dont la mission consiste, depuis sa création en 1976, à aider les jeunes en difficultés financières et matérielles. Et comme vous l’avez deviné, cette charity n’a pas été fondée par n’importe qui : c’est le Prince Charles en personne qui fut à l’origine de cette belle initiative !
Mais qui est derrière ce rouge à lèvres ? Une dénommée Karen Alder, maquilleuse de son état, originaire de Sheffield. Son portfolio compte quelques célébrités adulées des Anglaises comme Danii Minogue (membre du jury X-Factor local) et Pixie Lott (une chanteuse à la mode en ce moment). Et devinez grâce à quoi elle a débuté sa carrière ? Aux aides fournies par l’association Prince’s Trust ! Les lèvres très rouges étant la marque de fabrique de son travail, Karen Alder a décidé de créer un rouge à lèvres exclusif, dont les ventes iront intégralement à l’association du Prince Charles.

Ce rouge satiné, à la teinte ni trop bleutée ni trop orangée et à la formule gorgée de vitamine E, sera en vente dès le 2 avril sur la chaîne et le site Internet de QVC exclusivement (livraison en France disponible).
Avec toute une floppée de célébrités comme la chanteuse KT Tunstall pour en assurer la promotion, gageons que ce produit collector sera très vite sold out !

lundi 21 mars 2011

News - Emma Watson pour Lancôme

Au sujet des égéries, mon opinion est assez claire : une marque qui appose le nom « Paris » sous son logo, ne devrait pas faire appel à des gens comme Kate Moss ou Natalia Vodianova. Oui, je sais que le but est de ratisser le plus large possible et que les actrices françaises jolies et connues à l’international sont rares et déjà « propriétés » des marques aux budgets les plus généreux, mais bon.

Enfin là, j’avoue, je retourne ma veste... Je me réjouis de l’arrivée de l’actrice britannique Emma Watson chez Lancôme ! Ce n’est pas la fille du célèbre comparse de Sherlock Holmes, non… vous habitez dans une caverne ou quoi ? Emma Watson incarne Hermione Granger, la meilleure amie de Harry Potter dans les films adaptés de la saga de J. K. Rowling. Ceci dit, mon retournage de veste n’est pas si violent que ça. Emma est née à Paris et y a vécu jusqu’à l’âge de 5 ans. Et une de ses grands-mères est française, ouf ça va mieux merci ;-) Emma Watson s’est d’ailleurs servie de son point commun avec Lancôme pour alimenter le suspense sur son Twitter : « We share our birthplace… » nous a-t-elle donné comme indice.


Ce que j'adore avec cette actrice, c'est qu'on a pu suivre son évolution physique, et l'embellissement qui va avec – jugez plutôt :







J’ai d’autant plus hâte de découvrir sa énième métamorphose lors de la campagne de Trésor Midnight Rose
(encore un flanker de Trésor, quelle imagination les gars !...) dont voici des photos du making-of :

lundi 14 mars 2011

Lancement - nails inc. Royal Wedding limited edition

En France, des humoristes plus audacieux que la moyenne comme Stéphane Guillon font scandale. Quand j’y vivais, je l’adorais et le trouvais effectivement audacieux. Mais quand je suis arrivée à Londres, je me suis rendue compte qu’à côté des humoristes britanniques, M. Guillon est un enfant de chœur ! Si vous aimez l’humour noir, très trash et vraiment violent, tapez « Jimmy Carr » (si vous comprenez bien l’Anglais) ou encore « Frankie Boyle » (si vous comprenez l’accent écossais) sur YouTube… je vous garantis que vous en prendrez pour votre compte ! Ils blaguent sur tous les sujets sans concession, y compris ceux sur lesquels on ne penserait même pas à faire de l’humour chez nous. Et le public britannique adore, et rit volontiers à tout va, sauf… non, pas la 2ème guerre mondiale… pas la pédophilie non plus… mais la famille royale !

Car quand Jimmy, Frankie et leurs compères plaisantent là-dessus, on a droit à un mélange de rires gênés, de silences embarrassés voire de « boooo ». Eh oui, les Britanniques adooooorent leur monarchie, et le mariage de Kate et William est le sujet dont tout le monde parle en permanence… et dont chaque entreprise essaie, à sa façon, de profiter. C’est par exemple le cas de nails inc., dont je vous avais vanté il y a quelques mois la qualité des vernis à ongles.

Pour « célébrer » le mariage princier, pendant que mon seul objectif, dès l’annonce de la nouvelle (et de l'existence d'un jour férié pour fêter ça), a été de m’échapper de Londres afin de ne pas subir la foule en délire, nails inc. met le paquet avec une édition limitée tout simplement intitulée Royal Wedding.

Elle comprend trois produits :










Le premier est un vernis nommé « Will » (£15) : un beau rouge un peu foncé, très élégant, pourvu d’un bouchon tout de strass vêtu… à l’effigie du drapeau britannique, évidemment ! 100% chauvin et 100% bling, c’est du British tout craché.








- Le second est un autre vernis nommé « Kate » (£15) : un beige raffiné, très clair, froid et avec un léger soupçon de gris, comme le teint d’une Anglaise en petite forme qui n'aurait été ni à Ibiza ni à la cabine UV. La marque a dû avoir un prix de gros sur les strass, car ils sont aussi au menu sur ce bouchon. Mais cette fois, c’est un total look bleu foncé, inspiré, nous dit la marque, par la bague de fiançailles en saphirs de Kate.








- Le troisième est le superbe kit The Royal Collection (£25) contenant 4 vernis ornés de bouchons couleur or (ils sont habituellement argent chez nails inc.) : on retrouve Will & Kate, ainsi qu’un bleu foncé très classe et une autre teinte or clair assez intrigante. Personnellement, c’est ce kit que je trouve le plus tentant !



Evènement oblige, le buzz bat son plein sur la blogo britannique (et même française par-ci par là !), l’attente se fait fébrile… tant et si bien que nails inc. a créé une liste d’attente façon sacs Hermès – good Lord !

lundi 7 mars 2011

Rimmel London, la marque préférée de Miss Michu

L’Oréal Paris…  Floris London…  Prada Milano... L’Occitane en Provence… Donna Karan New York… Le Bon Marché Rive Gauche… Natura Brasil… La Prairie Switzerland…

Un pays, une région ou une ville d’origine font souvent beaucoup pour l’imaginaire d’une marque. Que cela évoque la mode, une ambiance hype, des paysages exceptionnels, un savoir-faire de pointe, une culture particulière… beaucoup de marques jouent sur ce qu’on appelle en marketing « effet du pays d’origine ».

Cela peut être plus ou moins subtil, plus ou moins cohérent. Car quand on gratte un peu la surface, on se rend compte que…

…L’Oréal Paris n’a quasiment aucune égérie française

… Floris a été fondée par un Espagnol

… le "vrai" siège de L’Occitane est à Paris, métro Pyramides

… les parfums Ralph Lauren et Giorgio Armani sont détenus par le groupe L’Oréal, ce qui signifie que le développement des produits a lieu à Levallois-Perret, pas à New York, ni à Milan.

Désolée.

Vous vous souvenez d’un de mes premiers billets, celui sur Rimmel London ? Si oui, vous savez ce que probablement aucune consommatrice britannique de la marque ne sait : elle a été fondée par un... Français.

Et là, ça commence déjà mal pour la British moyenne, façon Miss Michu - qui pourrait être la nièce parfaite de Madame Smithochon (si vous ne connaissez pas les Smithochon, cultes chez les expats français à Londres, filez ici). Parce qu’elle n’aime pas trop les Français (mais est fascinée par nous, jetez un oeil à ces couvertures de livres!): ils sont trop arrogants (remarquez, c’est vrai aussi). Mais attention, elle adooore la France. Le vin (à boire, à boire !), la couisiiiine, Edith Piaf (mais adapté en Anglais c’est mieux, parce qu'elle ne comprend pas le Français), les maisons à prix d’or en Bretagne et en Normandie, la douceur de vivre des plages bondées de St Tropez, les « voilà », les « oh là là », les « comme ci, comme ça » et autres « va va voom » (j’ai  essayé d’expliquer à mes collègues que non, nous n’employons pas ces expressions à longueur de journée, et que la dernière ne l’est pas, puis ai fini par abandonner).





Bref, revenons à notre mouton transgénique franco-anglais. Détenue par Coty (fondée à Paris, et dont le siège est à la fois à Paris et à New York), Rimmel London a fait de l’effet du pays d’origine sa marotte. Car elle a compris ce qui est une évidence pour quiconque vit (oui, vit, pas juste "a passé un p'tit week-end musées/shopping à Londres") au Royaume-Uni, et qui est résumé dans cette phrase savoureuse d’une de mes amies expatriée depuis plusieurs années et fiancée à un Anglais pur sang : « La seule chose internationale que les Anglais font, c’est manger du curry ».

Car oui, le Royaume-Uni est un pays super tolérant : la société, dans les grandes villes, y est un heureux mélange de diverses vagues d’immigration qui, certes restent parfois assez cloisonnées dans leur vie privée, mais qui font qu’on peut trouver des restaurants de tous les pays du monde partout, que la vie culturelle y est multicolore et multilingue, et que j’ai parmi mes collègues des néo-zélandais, des turcs, des américains, des allemands et… des Français bien sûr ;-)

Mais l’Anglais de base reste très, très patriote. En fait, certains de ses comportements d’achat, s’ils étaient transposés à la France, l’étiquetteraient de nationaliste... mais peu importe, le marketing made in UK s'adapte. Les supermarchés vantent la provenance britannique de leur viande (oui, vous avez bien lu !), les magasins de déco proposent des tasses, des paillassons, des étuis à passeports etc entièrement tapissés de leur drapeau (de l’extérieur on trouve ça super cool, ce joli motif, mais imaginez la même chose avec le drapeau français chez nous… hum !)…

Alors pour faire plaisir à Mademoiselle Michu, la marque Rimmel s’est fendue d’un programme de « patriotisation » de choc. Jugez plutôt...

Déjà, à l’instar de L’Oréal qui, il y a quelques années, s’est flanqué du mot « Paris » (mais a troqué Laëtitia Casta pour Cheryl Cole dans sa campagne UK pour le lancement Glam Shine Reflexion :-O), Rimmel a ajouté « London ». Puis elle s’est créée un slogan explicite : « Get the London look ».



Et elle a ensuite franchi un second pas qui, à mon avis, a été déterminant dans l’ascension au rang n°1 des marques de maquillage dans ce pays : elle s’est choisie un ensemble d’égéries très British. La plus importante est bien sûr Kate Moss : ici, plus qu’une célébrité, c’est une demi-déesse. Même si elle a été au cœur de bien des scandales opiacés, même si elle a un teint de clocharde sans maquillage ni Photoshop, même si elle a déjà mangé à tous les râteliers (parfums Yves Saint-Laurent, maquillage Dior…), les Anglaises restent des fans inconditionnelles et mettent la main au portefeuille dès que sa frimousse est affichée sur une publicité.

Pour varier les plaisirs, Rimmel London s’est aussi offert les services de Lily Cole (qui a quitté l’écurie depuis), Sophie Ellis-Bextor (en France, un seul succès il y a dix ans « Murder On The Dancefloor ») et Georgia Jagger (fille de Mick). Bon, après, je ne suis pas si sûre que ce panel représente fidèlement Londres : il y aurait plutôt une demi Anglaise, deux Indiennes, une Australienne, une Française, une Polonaise, etc si on voulait faire les choses correctement. Mais bon, il faut aussi ménager les Mademoiselles Smithochon du fin fond des Midlands, de la campagne écossaise ou des cottages du Devon...

C’est aussi dans l’esthétique de ses campagnes et de ses produits que Rimmel London a voulu se rapprocher de ses consommatrices ces derniers temps. Car celles qui consomment le plus de cosmétiques sont, très probablement, les blondinettes décolorettes que l’on voit devant les pubs, vêtues, même au cœur de l’hiver, d’une minijupe, d’un haut bustier à paillettes et de sandales à  talons hauts : vu le nombre de couleurs qu’elles portent en même temps sur la figure et l’épaisseur de leur couches de fond de teint et de mascara, leur fréquence d’achat make-up doit sûrement donner le tournis. Alors, si Rimmel London voulait arrêter de perdre des parts de marché au profit de marques cheap et funky comme Collection 2000 et toutes celles à 3 livres 6 pence qu’on trouve chez Superdrug, il fallait aussi revoir le look entier de la marque, qui parlait de couleurs mais proposait des produits un peu tristouilles.

C’est dans cette perspective que Rimmel London s’est dotée de visuels aux assortiments de couleurs résolument déjantés, et en a fait de même avec les teintes de ses produits comme vous pouvez le voir sur ces images récentes.



Vous remarquerez que, en plus de la couronne qui est présente sur le logo, certains produits arborent carrément le « union jack »... Vous imaginez Bourjois ou Arcancil lancer un trio de fards à paupières bleu-blanc-rouge ? En dehors de la Coupe du Monde de football, ça ferait pas mal de remous : le produit deviendrait le préféré d’une certaine Marine, le chef de produits serait licencié suite à des plaintes d’associations… Oh-là-là-va-va-voom !

Mais ici, pas de problème. Rimmel London est devenu le n°1 indéboulonnable du maquillage de grande distribution avec environ 25% de parts de marché. Pour les non-marketeurs, ça veut dire qu’un quart de l’argent dépensé dans les drugstores anglais pour du maquillage l'est pour des produits de cette marque. Quand on considère le nombre élevé de marques présentes dans ce pays (beaucoup plus nombreuses qu’en France), et que des poids lourds comme Maybelline, si importants ailleurs en Europe, sortent sans doute le champagne quand ils arrivent à 18%, ça laisse songeurs...

Car sincèrement, et en toute objectivité, les produits sont, selon moi, de qualité assez inégale, ou, disons, qu’on en a pour son argent (10,40€ pour un fond de teint, 4,30€ pour un vernis à ongles…). Pas étonnant que Rimmel London peine sur le marché français, où, à mon avis, on se démarque plus par une esthétique élégante et de l’innovation qualitative que par des visuels tape à l’œil ou des promotions incessantes (que nous sommes de toutes façons trop snobs pour pratiquer!).

Et vous?...

Que pensez-vous de l’approche de Rimmel London ? Ca vous fait rêver, vous, le « London look » prôné par la marque ? Êtes-vous sensible à l’effet du pays d’origine ? Pensez-vous que L’Oréal Paris devrait virer Gwen Stefani, et que les parfums Prada devraient être représentés par l’Italienne Monica Bellucci plutôt que la Néerlandaise Lara Stone ?

lundi 28 février 2011

Kimantra Urban Spa

Depuis trois mois maintenant, j’habite au nord de Londres, dans un quartier génial qui s’appelle Angel. Déjà, avec un nom comme ça, ça commence bien, non ? Je suis très heureuse d’avoir déménagé, car cet endroit est, non seulement plus central que mon quartier précédent, mais aussi, carrément plus animé : pubs, restos, magasins, salles de concerts, théâtres, rien ne manque…

Mais il y a un lieu que je regrettai : Pure Massage dont je vous avais parlé il y a bientôt un an. Et aussi, je suis dorénavant bien loin de mon centre commercial adoré, j’ai nommé le gigantesque Westfield, où j’allais notamment me faire épiler les sourcils chez Malika, spécialiste de cette discipline. Heureusement, mon amie Julie, familière du quartier, m’a fait découvrir mon nouveau lieu fétiche : Kimantra Urban Spa.

Ce lieu a été créé par un ancien athlète de haut niveau, Kingsley Ogedengbe. Suite à une blessure qui a mis fin a sa carrière sportive, il s’est mis à voyager en Asie et, à son retour, a fondé Kimantra Urban Spa. Son passé sportif, combiné aux connaissances glanées en Thaïlande et en Inde, lui ont donné une expertise en matière de connaissance du corps et de techniques de massage.

C’est bien intéressant tout ça, mais je n’étais pas prête à dépenser beaucoup d’argent dans un lieu que je ne connaissais pas du tout. Alors j’ai commencé par essayer une prestation peu onéreuse : l’épilation des sourcils au fil, technique que vous connaissez forcément si vous avez lu mon billet sur le sujet. Il se trouve que peu d’endroits pratiquent cette technique à Angel, alors quand j’ai eu besoin de me faire ratiboiser les sourcils, j’ai foncé à l’adresse que m’avait donnée Julie. Et je n’ai pas été déçue...

Tout d'abord, le lieu est dans des tons beige et violet profond, avec des éléments de décoration à la fois modernes et « asiatisants ».

C’est propre, cosy, confortable. Pour l’épilation des sourcils, selon l’affluence, ça se passe soit sur un fauteuil inclinable au rez-de-chaussée derrière l’accueil, soit dans une des cabines à l’étage. C’est aussi à l’étage que se situe la salle d’attente très agréable : plein de coussins moëlleux, de quoi se désaltérer, des magazines... Contrairement à beaucoup d’instituts londoniens, Kimantra a placé ses cabines non en lower ground floor (un niveau qui n’existe pas vraiment chez nous, mais qui se situe entre un -1 et un rez-de-chaussée surélevé), mais à l’étage, pour avoir un maximum de lumière naturelle, et respecter, paraît-il, les principes du feng shui

Bref, mon épilation des sourcils a été très satisfaisante : l’esthéticienne a vraiment pris son temps, a été hyper méticuleuse. Elle n’a pas cherché à faire tout au fil, contrairement à ce qui m’est souvent arrivé chez d'autres instituts : quand cela était nécessaire, et venait d’un besoin de précision plus grande, elle retirait un poil par-ci par-là à la pince, et coupait ceux qui étaient trop longs (les miens le sont particulièrement). Elle me montrait régulièrement où on en était, afin de s’assurer que j’étais satisfaite. A la fin, un coton d’antiseptique passé sur les sourcils, mais pas de mini-massage du cuir chevelu comme chez Malika. Bon, c’est aussi 2£ de moins, soit 13£. Le résultat est parfait, alors je valide.

Après 2 épilations des sourcils concluantes, j’ai décidé de continuer mon exploration des services proposés par Kimantra. Un jour où je sortais un peu plus tôt que d’habitude du travail, j’ai eu une envie subite de massage dans le bus, entre le boulot et la maison : j’ai donc appelé Kimantra, qui m’a indiqué avoir une disponibilité de 30 minutes (39£) pile quand je pensais pouvoir être sur les lieux. « Mais ça sera avec un masseur homme, ça ne vous dérange pas ? » - « Euh, non, peu importe... » Je ne croyais pas si bien dire!

Pour ce massage profond du dos, c’est donc Bevan qui m’a accueillie. Souriant, professionnel et discret, ce néo-zélandais est devenu le meilleur ami de mon dos ! Tout d’abord, sa connaissance des affections de cette région du corps est digne d’un kiné : chaque fois que je lui ai cité des noms techniques pour décrire mes nombreux problèmes, il les connaissait et développait sur le sujet afin de m’expliquer ce qu’on pouvait faire pour les soulager par le massage. Il a été aussi totalement honnête en précisant qu'au vu de mes affections, le massage n'était bien sûr qu'une solution partielle, pour aider à soulager.

Et la prestation a été à la hauteur de ses connaissances théoriques. Tout au long des trente minutes, il a concentré son travail exactement là où mon dos en avait besoin. A part pendant les quelques secondes de début et de fin, point de papouilles floues et inutiles : Bevan, sa spécialité, c’est le massage profond des tissus, sur des points de pression ultra-précis. Alors forcément, sur le coup, et pour être tout à fait honnête avec vous, c’est parfois loin d’être une simple partie de plaisir : plusieurs fois, il avait visé tellement juste que j’ai carrément eu mal, parce qu’il avait mis le doigt sur un point où mes muscles étaient particulièrement noués. Mais au fur et à mesure de son instance sur ces points, je sentais les nœuds se défaire pour faire place à la détente.



A la fin, Bevan m’a expliqué pourquoi mes affections me faisaient mal à tel ou tel endroit, et où il pense utile de concentrer son travail si je reviens pour un autre massage. A cette occasion je lui ai posé plusieurs questions, du genre « Mais pourquoi j’ai ça ? » ou « Et pourquoi quand je me mets comme ça, j’ai mal là ? », auxquelles il a répondu de façon professionnelle tout en prenant son temps. Avant de me raccompagner à l’accueil, il m’a parlé des différents forfaits de massage ; cependant, je n’ai ressenti aucune pression à l’achat. En sortant, j’avais exactement la même impression décrite par une journaliste du Times passée chez Kimantra : « I felt as spaced out afterwards as if I’d taken mind-altering drugs ».

Résultat, j’y suis retournée un mois plus tard, cette fois accompagnée de Julie. Etant en congés, nous avons pu bénéficier d’une promotion valable le matin, du lundi au mercredi : moitié prix sur les massages et soins d’une heure. Par conséquent, mon massage de 60 mn (34.50£) m’a coûté bien moins cher que mon massage de 30 mn chez Pure Massage (45£)… et c’était un pur bonheur ! Comme nous sommes venues entre copines, nous avons été installées dans des cabines communicantes (photo), ce que je trouve vraiment convivial. Connaissant les talents de Bevan j’ai demandé à être avec lui et, forcément, le massage était super. Julie et moi étions totalement « spaced out » en sortant...



Mais c’est avec l’esprit clair que j’ai acheté un pack de 5 séances + 1 offerte, une vraie bonne promo comme on sait les faire dans ce pays ! L’esthéticienne de l’accueil m’a dit que si je voulais de nouveau être avec Bevan les prochaines fois, il me faudrait m’y prendre au moins une semaine à l’avance car il est apparemment très demandé. Tu m’étonnes !..

Je n’ai pas testé les soins (réalisés avec la marque Decléor) pour l’instant, ni le spa. Mais promis, si je le fais, je viendrai mettre à jour ce billet.

Pratique

Kimantra Urban Spa se situe au 5, Camden passage, à 2 minutes à pieds de la station Angel. Profitez d’être dans cette adorable petite rue piétonne pour faire un tour chez les boutiques vintage, goûter aux spécialités anglaises du gastropub The Elk in the Wood ou vous offrir une affiche de votre groupe préféré chez Rock Archive avant de vous balader sur le Regents Canal et… Bon, je m’arrête là, on est sur un blog beauté, pas de tourisme!



Si vous avez la flemme de faire les deux stations qui séparent la gare Eurostar de la station Angel, sachez que Kimantra a ouvert une succursale à King’s Cross, dans l’hôtel Holiday Inn (attention, les épilations n’y sont pas proposées).

Le menu des soins est disponible sur le site de Kimantra Urban Spa.

lundi 21 février 2011

Lancement - Essie s'associe à Cowshed

Aujourd'hui, je vous propose une recette de buzz beauté efficace :

- Prenez une marque de vernis à ongles professionnelle américaine fraîchement rachetée par le groupe L’Oréal : Essie

- Mélangez avec Cowshed, la marque de beauté lifestyle qui monte, et dont je vous ai déjà parlé ici

- Ajoutez une bonne pincée d’action caritative car comme vous le savez si vous avez lu mon billet sur le sujet, c’est le dada des Anglais

- Saupoudrez d’une dose de célébrité comme on les aime tant ici, prenons la DJette Fearne Cotton (je vous ai parlé d’elle ici) et la présentatrice télé Holly Willoughby

Agitez le tout, et vous obtenez le vernis qui créée le buzz sur la blogo anglaise en ce moment : le vernis Essie dans la teinte « Becky’s Wish » pour Cowshed, vendu £10 sur la boutique en ligne Cowshed et dans ses instituts.

 

Tous les blogs et les magazines relaient cette bien jolie histoire. Une jeune fille hospitalisée, Becky, a demandé à l’association caritative Starlight Children Foundation, de réaliser son rêve – puisque c’est une de ses missions : s’offrir le luxe d’une manucure – pédicure professionnelle en compagnie de ses idoles Fearne et Holly. Les deux starlettes se sont alors directement rapprochées d’Essie Weingarten herself pour lui soumettre la demande de Becky. Le tout en partenariat avec Cowshed dont la réputation n’est plus à faire en matière de manucure et pédicure.

Le résultat est une teinte bleu néon, pile dans la tendance « colour blocks » du moment, en édition limitée bien sûr, et dont les bénéfices sont reversés à la Starlight Children's Foundation.

Bilan… tout le monde est content :

- Essie : fait parler d’elle en bien, et ça tombe à pic pour une société jadis indépendante qui vient de se faire racheter par un géant du secteur

- Cowshed, en quête de notoriété pour ses produits comme pour ses prestations institut, profite du buzz

- Fearne et Holly redonnent un petit coup de fouet bienvenu à leurs carrières respectives

- Les quatre acteurs précédents donnent une image généreuse d’eux-mêmes, capital dans ce pays

- L’association caritative se fait entendre, ce qui booste sûrement les dons

- Enfin, ce produit doit sans doute apporter un grand sentiment de contentement aux consommatrices britanniques car cet achat permet  à la fois : primo de se donner bonne conscience ; deuxio, d’être pile dans la tendance (peu importe si ce n’est pas vraiment portable, c’est tendance on vous dit !) ; tertio, de posséder un produit en édition limitée. What else ?

lundi 14 février 2011

Lancement - Vaseline en mode poupées russes

S’il est une valeur sûre et pas chère que j’adore outre-Manche, ce sont les soins des lèvres Vaseline dont je vous ai déjà vanté les mérites il y a quelque temps. Avec leurs prix riquiquis et leurs 5 variétés et le lancement récent de formats sticks en plus des traditionnels baumes en pots, la marque est solidement ancrée au top des ventes de baumes lèvres, produits dont les Anglaises font une consommation effrénée. Tout récemment, la marque créée au XIXème siècle par le chimiste anglais Chesebrough, a sorti un objet absolument irrésistible !



Façon poupées russes, cette jolie boîte ronde contient les trois variétés principales de Vaseline Lip Care – Original (bleu), Aloe Vera (vert) et Rosy Lips (rose) – ainsi que la dernière nouveauté, celle au Cocoa Butter (marron). J’adore le côté vintage de ce contenant, et la couleur rose est tellement bien choisie : je suis certaine que les filles mais aussi les femmes qui n’ont pas leur côté girly dans leur poche ne résisteront pas à cette présentation façon boîte à secrets, pour soi ou pour offrir. Et vu le prix (£7, soit un peu moins que les prix des 4 produits additionnés !), ça serait bête de s’en priver !

Si vous êtes tentées, et que vous ne comptez pas dégainer vos pots estampillés Vaseline dans le métro (ou que vous vous fichez des regards soupçonneux), sachez que cette édition spéciale est disponible chez Superdrug et dans les supermarchés Morrisson’s.

lundi 7 février 2011

Menu d'hiver chez Liz Earle : nutrition et revitalisation

Si vous me lisez régulièrement, vous n’êtes pas sans savoir que j’affectionne particulièrement la marque Liz Earle dont je vous ai parlé ici et . Ecolo mais pas roots, qualité mais à prix doux, simplicité mais aussi efficacité, voilà qui me semble bien résumer l’essence de la marque.

Pour m’accompagner au long de cet hiver londonien capricieux, Liz Earle m’a envoyé deux produits : la crème pour les mains Hand Repair et le lait pour le corps Energising Body Lotion. Avant de vous en dire plus, il me faut signaler l’honnêteté et la transparence continue dont fait preuve la marque : si j’aime leurs produits en général, certains m’ont déçue et je n’ai pas hésité à le dire très clairement ici conformément à mon engagement « zéro langue de bois » envers mes lecteurs. Pourtant, la marque continue à me proposer des envois de produits : voilà une entreprise qui n’a pas peur de se soumettre au jugement de ses consommatrices, une chose j’applaudis des deux mains !

Le premier produit dont je voudrais vous parler est la crème pour les mains Hand Repair. Elle fait partie de leur ligne de soins des mains et des pieds toute de bleu clair et argent vêtue, qui comprend, outre cette crème : un savon liquide pour les mains, un gommage et une crème pour les pieds, ainsi que des gants et des chaussettes en coton aux couleurs de la ligne pour vous faire des « masques » nourrissants des mains ou des pieds.



Comme souvent chez Liz Earle, Hand Repair existe en plusieurs formats : 15 ml parfait pour essayer ou pour voyager, 50 ml impeccable pour le sac, et 150 ml très bien pour la maison. Si les deux premiers sont en tubes, le troisième est… en flacon-pompe. Voilà qui est inhabituel pour un soin des mains mais surtout vraiment bien pensé !

Moi j’ai eu le tube 50 ml que j’ai traîné partout avec moi, dans mon sac à main. Quatre ingrédients-clés constituent ses principes actifs :

- l’échinacée : une plante nord-américaine connue pour stimuler la prolifération des fibroblastes – je parie que si vous avez grandi avec les pubs de crèmes anti-rides L’Oréal Paris des années 1990-2000, vous savez déjà qu’il s’agit des cellules qui contribuent à la guérison rapide et à l’élasticité de la peau ;

- le houblon : pas de doute, Liz Earle est bien une marque anglaise :-) cette plante est ici utilisée pour ses propriétés stimulantes et tonifiantes ;

- la vitamine E naturelle (d’une source, paraît-il, trois fois plus puissante que la classique vitamine E chimique !) : cet antioxydant aide à protéger de la peau contre les radicaux libres provenant de la pollution et du soleil.



Sur le papier ça a l’air bien, mais j’avoue que j’avais un peu d’appréhension avant le test fatidique. La seule crème pour les mains naturelle que j’avais essayée jusqu’à présent était celle de BalanceMe, qui ne m’a pas plu du tout en raison de sa texture beaucoup trop, disons, hum… naturelle.

Heureusement, Liz Earle a relevé le défi avec brio. La consistance de la crème Hand Repair est juste parfaite : épaisse et doudou, mais facile et rapide à étaler et appliquer. De plus, on n’en utilise que très peu à la fois. La sensation après application est impeccable : un fini léger, velouté, presque poudré. L’odeur est aussi agréable, réconfortante tout en restant discrète: on sent  un peu le néroli, que j’adore, et on est loin des odeurs très végétales que je reproche à nombre de produits naturels (dont certains de Liz Earle d’ailleurs) – ouf ! Côté efficacité, j’ai utilisé cette crème au plus dur de l’hiver et mes mains sont restées douces et confortables, qu’il neige ou qu’il pleuve (ce qui a été le quotidien à Londres il n’y a pas si longtemps). Je valide ! :-)

Concernant le nouveau lait pour le corps Energising Body Lotion, je suis un peu plus mitigée. Déjà, je pense que je ne suis pas tout à fait dans la cible : je n’ai pas besoin d’être énergisée mais plutôt détendue, d’autant plus que je ne me douche pas le matin mais le soir… pas vraiment le moment où on a envie d’être réveillé et tonifié !



Du coup, l’odeur ne m’a vraiment pas emballée, et, pas de bol, elle est apparemment commune à toute la gamme Energising qui comprend aussi un gel douche, un gommage corporel et un gel pour les jambes. Je crois que j’ai d’autant plus déchanté qu’à la lecture des principes actifs, j’imaginais une senteur de rêve : eau de roses de Damas en second ingrédient, huile d’orange douce un peu plus loin… Malheureusement, c’est plutôt une odeur végétale, très « huiles essentielles » qui domine clairement cette impression olfactive. En ingrédients actifs, on a un mélange de 19 essences de plantes, notamment du lierre, de la caféine de l’extrait de marronnier et du petit-houx, tous bien connus pour leurs propriétés tonifiantes et stimulantes.

Si l’odeur m’a laissée de marbre, la texture, en revanche, est toute autre. Elle est fraîche, légère et gélifiée : bref, elle répond bien à la case « énergisante » du cahier des charges. L’application est un vrai bonheur : le lait fond littéralement sur la peau, et se répartit ultra facilement. Pour couronner le tout, elle pénètre en un clin d’œil et laisse un fini satiné, presque imperceptible : parfait pour matin, encore une fois.

Concernant l’efficacité, je déconseillerais ce produit aux peaux sèches à très sèches. S’il a été parfait pour les zones moyennement sèches que sont chez moi les cuisses et les bras par exemple, il a été insuffisant sur les tibias et les genoux. La contrepartie, c’est que les actifs et la textures s’associent pour donner un léger effet raffermissant et lissant, toujours bienvenue pour quiconque a un peu de cellulite (donc tout le monde sauf les mannequins et les sportives, non ?).

Et vous, comment réconfortez-vous votre peau cet hiver ? Vous êtes plutôt adepte de formules stimulantes pour éviter à votre peau de se la jouer ramollo, ou alors doudou pour dégommer la peau de croco ?

lundi 31 janvier 2011

Aqua Sheko

Souvenez-vous, il y a 3 mois, je vous parlais de ma toute première expérience de fish pedicure. Si vous ne savez pas ce que c’est, previously in aFrenchbeautyaddictinLondon… Il s’agit d’une des dernières tendances pédicure en Europe, qui consiste à plonger vos pieds dans un bassin rempli de petits poissons. D’une race bien particulière, ils sont sélectionnés pour leur goût immodéré pour… nos peaux mortes ! Si vous voulez tout savoir sur le sujet, rendez-vous sur mon billet dédié donc.

Fin octobre, en déplacement à Manchester, j’avais essayé la fish pedicure au beau milieu d’un centre commercial, à la vue de tous les passants… bref, un cadre ni glamour, ni très confortable.

Mon amie Marine ayant été intriguée suite à la lecture de mon billet, j’ai décidé de lui faire une surprise pour son anniversaire, qui, à quelques jours près, coïncidait avec son dernier séjour londonien. J’ai voulu lui faire tester la fish pedicure entre copines, mais pas n’importe où : chez Aqua Sheko, haut lieu de la fish pedicure londonienne.

J’ai choisi Aqua Sheko pour trois raisons principales.

La première, c’est qu’avec son institut du quartier chic de South Kensington (sud-ouest de Londres, QG des Français huppés), Aqua Sheko a été le tout premier lieu à proposer la fish pedicure à Londres. C’est une Hongkongaise et ex-financière, Karen Ho (à ne pas confondre avec Karen O !), qui a eu l’idée d’ouvrir ce lieu unique suite à un voyage en Asie. Et qui mieux que les pionniers du genre peuvent assurer un soin de top qualité ? D’ailleurs, je trouve que l’entreprise qui gère Aqua Sheko devrait faire plus de bruit autour de ce fait car c’est plutôt convaincant, non ?...

Deuxième raison : la bonne nouvelle pour moi qui n'habite plus dans le sud-ouest de Londres, et sans doute pour vous si vous allez vous cantonner au centre-ville lors de votre prochain séjour, c’est qu’il n’est plus nécessaire de vous rendre à South Ken' pour vous faire dorloter chez Aqua Sheko : un nouveau lieu vient d’ouvrir, en plein cœur de Soho, et c’est celui-ci que j’ai choisi – ce quartier ultra-central et hype se situe au nord d’Oxford street… parfait pour récompenser vos petons après une dure journée de shopping, d’autant que l’institut ferme assez tard le soir.

Dernière raison et non des moindres : je n’allais pas emmener Marine dans un vulgaire centre commercial, et encore moins pour son anniversaire ! Chez Aqua Sheko, on est dans une ambiance façon « luxe, calme et volupté », ce qui convenait parfaitement à l’occasion.



Il se trouve que ma chère Marine est, tout comme moi, professionnelle de la beauté mais aussi adepte des soins en instituts. Je vous propose de découvrir sans plus tarder son avis éclairé sur le soin Aqua Sheko Deluxe que nous avons expérimenté ensemble…

"Pour une surprise, c’était une surprise, et ça l’est resté jusqu’au dernier moment, car en pénétrant dans cet institut chic de Soho, je n’ai pas pensé tout de suite à la fish pedicure, ayant gardé en tête l’image du centre commercial dont AM avait parlé dans son premier billet. C’est avec un mélange d’excitation et d’appréhension que j’ai découvert dans l'ambiance tamisée au sous-sol nos amis les Garra Rufa, barbotant dans d’élégants cubes en verre transparents, en attendant de se délecter de nos peaux mortes. J’étais excitée et ravie de cette surprise car cela faisait un moment que j’avais envie d’expérimenter cette technique de pédicure, mais étant en général «aquariophobe » (du genre à pousser des hurlements dès qu’un micro-poisson ou une algue me frôle le pied quand je me baigne dans la mer), je ne suis pas sûre que j’aurais sauté le pas si AM n’avait pas eu l’idée de m’offrir ce soin. Mais étant accompagnée, et rassurée par le cadre cosy-chic et très propre d’Aqua Sheko, je n’avais plus vraiment de raisons de reculer.

Après nous avoir soigneusement nettoyé et désinfecté les pieds, on nous a invitées à les plonger dans deux bacs mitoyens. Voir les poissons se jeter sur mes doigts de pied tels des piranhas affamés m’a fait pousser quelques  gloussements hystériques, mais finalement la sensation n’est pas aussi désagréable qu’on pourrait le penser et même carrément rigolote si l'on arrive à faire abstraction du fait qu'on donne nos orteils en pâture à des êtres vivants. Le ballet des poissons s’acharnant sur mes cuticules comme si c’était leur plus beau cadeau de Noël m’a même fascinée pendant plus de la moitié de l’expérience comme vous pouvez le voir sur la photo. Et une fois de plus, le fait de se trouver dans un lieu "classe" incite finalement plus à la détente qu’à la panique. Tout est fait pour que l’on se sente bien : fauteuils moelleux, accueil professionnel mais chaleureux (contrairement à certains instituts parisiens où l’on pense qu’être froid fait « chic »), un thé et des biscuits inclus dans la prestation, une proximité qui permet de discuter entre copines pendant le soin…


Le seul point négatif que j’aurais peut-être à formuler par rapport à ce soin est l’attitude parfois étrange de notre « hôte ».Il a commencé par nous réprimander parce que nous nous étions levées trop tôt du bac à poissons, alors qu’il venait de nous lancer un « Are you ready ? » qui ressemblait fort à une invitation à nous lever, même dans mon Anglais approximatif. Bon, il a vite été pardonné car son agacement était lié au fait qu’il tenait particulièrement à nous accompagner lui-même du bac jusqu’au siège de massage et à nous tamponner délicatement les pieds avec une serviette pour les sécher. Il m’a ensuite proposé de me poser une serviette sur les genoux pour, qu’étant en jupe, je puisse écarter confortablement les jambes sans me sentir mal à l’aise. Délicate attention, sauf qu’il l’a assortie d’un commentaire sur le nombre d’entrejambes féminines qu’il avait déjà vus dans sa vie de masseur. C’est sans doute de l’humour anglais, mais il y a mieux pour détendre une cliente avant de la masser.

Car oui, mon amie n’ayant pas fait les choses à moitié, après l’exfoliation des petits poissons, nous avons eu le droit à un massage extra d’une vingtaine de minutes des mollets et des pieds. Ayant des problèmes de circulation et des pieds « difficiles », c’est un massage dont je raffole, et que j’ai d’autant plus apprécié après la longue journée de visites touristiques et de shopping effréné que je venais de vivre ! Autre point intéressant, moi qui ai en général beaucoup de mal à me détendre lors des soins, j’ai passé un vrai moment de relaxation. Aucun problème d’irritation à signaler sur ma peau réactive et résultat impeccable : peau toute douce, cuticules enlevées en douceur et le grand bonus lié au massage : des jambes délassées, des pieds requinqués et décontractés, preuve du sérieux des techniques de massage (pas de simples papouilles et effleurements comme cela arrive parfois).

Au final, la fish pedicure est donc un soin que je recommanderais pour son originalité, et je conseillerais volontiers Aqua Sheko à toutes celles qui ont envie de passer à l’acte mais seraient encore un peu frileuses, pour le cadre complet et rassurant de sa prestation (notamment du point de vue de l’hygiène qui aurait pu être un point de blocage pour moi). C’est une expérience qu’il est amusant de partager avec une copine ou son chéri. Je conseille aux trouillardes comme moi de commencer par les pieds, je pense que la sensation est plus acceptable sur cette zone qu’en manucure, ou sur l’ensemble du corps comme on le propose ailleurs dans le monde (brrrrrrrrhhhhhhh !!). Il ne faut pas s’attendre à un résultat spectaculaire sur les parties les plus épaisses comme la corne des talons, mais la peau des pieds est globalement plus douce et le contour des ongles plus « net ». C’est une bonne  préparation à une pose de vernis, prestation qu’il serait judicieux de proposer en complément si je puis me permettre :-)

Merci à AM pour ce beau cadeau et pour m’avoir permis de donner mon avis de Frenchy en guest star sur son blog."

Pratique

Aqua Sheko est présent à South Kensington (sud-ouest) et à Soho (centre). Les deux instituts sont ouverts tous les jours. Pour le détail des adresses et horaires, rendez-vous ici.

La liste complète des soins avec leurs tarifs est disponible sur cette page.

lundi 24 janvier 2011

Il est venu le temps de booker vos festivals...

Glastonbury, Reading, Leeds, Download, Isle of Wight… Pour vous, c’est du charabia ? Pour les Anglais et les passionnés de musique à travers le monde, c’est tout le contraire : il s’agit de quelques uns des plus grands festivals de musiques actuelles, ayant lieu aux quatre coins du Royaume-Uni. Ici, les festivals sont très fortement ancrés dans la culture locale, et ce depuis des décennies. Le succès de certains d’entre eux est tel qu’il faut réserver ses billets très longtemps à l’avance, et, pour les plus gros comme Glastonbury, avant même de connaître la programmation. Que vous soyez branchés rock, drum’n’bass ou metal, que vous ayez 18 ou 40 ans, ici, ne pas aller à un seul festival dans l’année c’est un peu la lose (avec un seul « o »). Et on y va à fond : on ne va pas à deux ou trois concerts le samedi soir, non ! On prend quelques jours de congés, et on reste du début à la fin, ce qui veut dire parfois quatre ou cinq jours et autant de nuits !



La saison festivale, qui coïncide souvent avec la saison estivale, rime forcément avec concerts en plein air, camping sur place, encore plus de beuveries que le reste de l’année, ainsi que la difficulté voire l’impossibilité de prendre une vraie bonne douche pendant quelques jours. Place donc à la toilette de chat, où les formats voyage et les lingettes ont toute leur place, sans oublier… le shampooing sec !

Eh oui, alors qu’en France, on voit le shampooing sec plutôt comme un produit pour les mamies qui ne se font laver les cheveux que par leur coiffeur et ne veulent pas endommager leur mise en plis, au Royaume-Uni au contraire, le shampooing sec évoque l’univers coloré et fun des festivals mais aussi des soirées : celles pas forcément prévues, et avant lesquelles on n’a pas le temps de se relaver les cheveux ; ou alors celles pour lesquelles on découche, dont on se réveiller un peu n’importe où le lendemain matin, sans forcément avoir la possibilité de se faire un shampooing avant de partir…



D’ailleurs, à l’occasion d’un entretien d’embauche, j’avais rencontré la très sympathique Directrice Marketing UK du groupe Pierre Fabre (qui m’a dit suivre mon blog… alors bonjour si vous me lisez J), qui possède entre autres Klorane, une des marques pionnières du shampooing sec. Elle m’avait raconté qu’alors que ce produit est plutôt une belle endormie sur le marché français, il s’agit de leur référence numéro 1 outre-Manche ! Elle m’a expliqué avoir trouvé cette différence énigmatique au départ, avant de comprendre l’utilisation dans les contextes de festivals et soirées. Du coup, Klorane n’hésite pas à mettre en avant ce produit vieillot à Paris mais branché à Londres.

Mais, saviez-vous que ce geste est en fait très ancien ? A l’époque où l’on portait des perruques, il était impensable de les laver. Elles étaient trop fragiles et trop chères pour qu’on puisse prendre ce risque. De plus, l’eau était autrefois vue comme tout sauf nettoyante : impure, elle transportait toutes sortes de maladies, alors on l’utilisait parcimonieusement. Du coup, pour tenter de nettoyer les perruques, on avait trouvé une solution : de la poudre pour absorber le gras et redonner du volume aux choucroutes de ces dames – autrement dit, du shampooing sec ! Si on était aisé, on pouvait utiliser des formules à l’iris, qui parfumaient et faisaient briller (irisé… ça vient de là !).



Plusieurs siècles plus tard, je ne peux que me montrer personnellement enthousiaste face à ce produit. En effet, j’ai les cheveux longs et surtout bouclés, ce que je ne supporte pas. Alors forcément, je me les lisse régulièrement. Et si vous lissez vous aussi vos cheveux, vous savez que : premièrement, la chaleur a tendance à faire regraisser les racines rapidement ; et deuxièmement, même avec mon super ghd IV styler, ça prend du temps de se les lisser quand on a une masse ET de la longueur comme c’est mon cas. Alors quand j’ai la flemme, entre le retour du boulot et le départ en soirée, j’avoue : j’ai parfois recours à cette solution de secours qu’est le shampooing sec.

L’utilisation en est hyper simple. Après avoir secoué le flacon, il faut en vaporiser sur les racines. On laisse agir quelques minutes. Ensuite, on frotte un peu avec une serviette sèche, on brosse la chevelure et hop, le tour est joué ! Le petit plus ? Ca donne du volume aux cheveux raplaplas !

Et forcément, j’ai de la chance car il existe ici une grande variété de shampooings secs. Je vous propose ma petite sélection de marques :

La plus fun


C’est sans aucun doute la petite dernière arrivée sur le marché : Batiste. Bon OK, en Français ça fait plus penser à la religion qu’aux débauches des festivals rock, mais cette petite marque British mérite qu’on s’attarde sur ses produits. Car c’est bien simple : elle ne fait QUE des shampooings secs. Des ? Eh oui, s’étant spécialisée sur cette niche de marché qui n’en est plus vraiment une, elle a décliné le concept autant que possible, avec des formules plutôt créatives et des packagings jeunes et funky.  Elle ne compte pas moins de huit références, toutes abordables (de £2.35 à £3.05, 150 ml, chez Boots et Superdrug).

A côté de l’Original (spray basique) et du Nude (avec embout applicateur), elle propose aussi des produits parfumés, s’inspirant de la tendance body sprays. A vous de choisir entre les 5 senteurs existantes : Fresh (frais, assez masculin), Blush (floral), Tropical (fruité), Diva (floriental) ou Boho (floral aromatique, sensé évoquer l’ambiance des festivals – « boho » c’est un peu l’équivalent anglais de « bo-bo » mais sans le côté péjoratif). Et parce que ce type de produit est souvent synonyme de fêtes, Batiste propose également deux produits pailletés, un or et un argent. Enfin, et ça c’est mon gros coup de cœur : une version Brunette ! Car un inconvénient du shampooing sec, pour les brunes, c’est que la poudre est blanche. Du coup, si on a un peu trop accéléré l’étape serviette/brossage, on peut se retrouver avec les racines un peu blanchies, tendance retraitée. Plus de souci avec Batiste Brunette dont la formule est colorée en brun… j’adore !


La plus branchée


James Brown, ce n’est pas juste le nom de l’interprète de « Sex Machine » ! C’est aussi celui d’un coiffeur anglais réputé, chouchou de Kate Moss et bien d’autres. Il a créé sa propre marque de capillaires, qui se place dans le haut du panier grande conso. Avec sa renommée et son flacon super classe, est-ce que ce produit vaut ses £7.14 (150 ml, chez Boots) ? Je n’ai pas testé mais je serais curieuse de le savoir…


La plus maligne


Avec son nom à coucher dehors, TRESemmé (à prononcer trèzemeille), marque du groupe Alberto Culver, est un des acteurs les plus importants des capillaires de grande surface du pays. Son slogan est « professional, affordable » (professionnel, abordable), et son inspiration, logiquement, le savoir-faire des professionnels de la coiffure. Je ne sais pas si les coiffeurs pros sont de grands adeptes du non-lavage des cheveux, mais toujours est-il que TRESemmé a sorti il y a quelques mois, à grands renforts de publicité, sa gamme de shampooings secs nommée Instant Refresh. Elle se compose d’un shampooing sec classique en spray, disponible en petit (100 ml) et grand (200 ml) formats, mais aussi d’un shampooing en mousse utilisable sans eau ! Plutôt malin, quand on devine qu’un des freins à l’utilisation de shampooing sec, doit justement être l’absence d’humidité, qui donne l’impression qu’on n’a rien nettoyé du tout. Avec cette mousse, même les plus réfractaires devraient trouver leur bonheur.


Et en France ?


La marque référence que l’on peut trouver facilement en France, c’est Klorane, qui propose deux variétés (extra doux, ou pour cuir chevelu gras) disponibles en para pour environ 9€ les 150 ml. Encore plus naturel, et la caution pro en plus, il y a celui de la gamme Naturia chez René Furterer.

Mon premier shampooing sec fut celui de Sephora, le bien nommé « Dry Cleaning » de leur défunte gamme à mini-formats et mini-prix Sephora Express. Bien dommage qu’elle ait disparu car Sephora en a profité pour booster le prix de ce produit qui fait désormais partie de leur gamme HAIR (11€ les 150 ml… enjoy !).

Voilà tout ce que j’ai trouvé, mais si vous connaissez d’autres marques dispos en France n’hésitez pas à me les indiquer en commentaires et je les ajouterai à la liste. Je trouve cela bien dommage que cette tendance ne soit pas encore vraiment arrivée en France, mais j’ai l’impression qu’elle s’amplifie légèrement… Ce qui me met la puce à l’oreille ? Le fait qu’une nouvelle chaîne d’instituts « express » qui a fait beaucoup de bruit sur la blogo française récemment, utilise ce produit à la fin des soins histoire que vous n’en ressortiez pas avec le tif gras… malin, non ?



Et vous, que pensez-vous de cette tendance ? « Beuaaaah c’est saaaale ! » ou « Pourquoi pas ? C’est plutôt malin… » ? En avez-vous déjà utilisé ? Pour ma part, je suis assez conquise par ce type de produits et pense que les marques de capillaires distribuées dans l’Hexagone auraient toutes intérêt à sortir leur shampooing sec… et l’avantage sera à celles qui seront les premières à dégainer leurs formules ! En attendant, voilà une excuse supplémentaire pour faire un tour chez Boots ou Superdrug lors de votre prochain week-end à Londres afin de ramener ces produits introuvables en France ;-)

lundi 17 janvier 2011

Bon Plan - Nails Inc. et Diet Coke remettent ça

Vous vous souvenez de Nails Inc., la marque de vernis et bars à ongles qui monte, qui monte… ? Un de leurs coups de génie est de mettre en place régulièrement des opérations de co-branding. Pour les non marketeurs, il s’agit d’un partenariat entre deux ou plusieurs marques dans le cadre d’une opération commerciale ou publicitaire.

L’an dernier, la marque de vernis avait connu un succès immense lors de son partenariat avec Diet Coke (qu’on appelle chez nous Coca-Cola Light). Le principe ? C’est simple : achetez deux bouteilles de Diet Coke en 500 ml, et on vous offre un vernis Nails Inc. D’autant plus simple qu’on n’avait pas besoin de se déplacer ou d’envoyer toute une série de papiers pour avoir droit au cadeau : ils étaient disponibles chez les points de vente participants. Le trait de génie ? Avoir créé une série limitée de 4 teintes, histoire de générer le buzz. Les résultats furent à la hauteur : tous les blogs et les magazines (et les équivalents britanniques de radins.com bien sûr) ont repris l’info et l’opération a été un succès énorme.



Nails Inc. a décidé de remettre ça cette année, avec, encore une fois, une série limité de 4 couleurs, toujours estampillées Diet Coke disponibles depuis le 12 janvier - alors si vous êtes de passage en Angleterre dépêchez-vous avant la rupture de stock! Dans cette jolie petite collection, je note l’apparition d’un bleu plutôt intéressant, qui ajoute un peu d’audace par rapport à l’an dernier. Comme un peu tout et n’importe quoi dans ce pays, ça fait référence aux défilés (ça, l’alcool et les célébrités constituent l’équivalent de notre oxygène, notre eau et notre pain) avec les mots « catwalk collection » et « fashionista » bien mis en avant ; Nails Inc et Diet Coke se sont même fendus d’une petite mascotte que vous pouvez admirer ci-dessous.



Je ne sais pas vous, mais je trouve ces opérations hyper bien pensées. Diet Coke renforce son image de boisson pour les femmes tendances, modernes, jeunes et exigeantes puisque Nails Inc. a une réputation de qualité. De son côté, Nails Inc. se fait voir comme une marque généreuse et proche des consommatrices car disponible, pour l’occasion, hors du circuit habituel (nail bars et grands magasins), et bénéficie de la notoriété immense de Coca. De plus, le côté édition limitée constitue une super « PR story » à recracher telle quelle dans les pages beauté des magazines, et créé auprès des consommatrices l’envie de collectionner les 4 teintes.

lundi 10 janvier 2011

Lancement - Vaseline Lip Therapy ENFIN en stick !

Un des segments star de l’hiver est incontestablement celui des baumes à lèvres. En bâton, en pot ou en tube, simplement brillant, ou tinté pour les coquettes ou mat pour ces messieurs, il en existe pléthore de références : sur le site de Boots par exemple, pas moins de 105 références, du bas de gamme au luxe.

Un des leaders de ce marché au Royaume-Uni, est Vaseline avec sa gamme Lip Therapy que j’aime beaucoup comme je vous l’ai raconté ici. Problème : ce sont des baumes en pots. Ce format est la bête noire des phobiques de l’hygiène, et n’enthousiasme guère les hommes. Même si cela n’a pas empêché Vaseline de se hisser en tête des ventes avec ce seul format pendant des années, la marque d’Unilever suscitait souvent une interrogation de la part d’utilisateurs et utilisatrices quant à l’absence de ce format pourtant si pratique.

Maintenant, l’erreur est réparée : l’ensemble des produits Vaseline Lip Therapy sort enfin en stick, hourra ! Ils sont disponibles dès maintenant chez les distributeurs de la marque tels que Boots et Superdrug, au prix de £1,89 (environ 2€30).

On retrouve naturellement les références déjà existantes de la gamme : Original (bleu), Aloe Vera (vert) et Rosy Lips (rose). Et en plus, une nouvelle couleur vient grossir les rangs, en pot comme en bâton : c’est le brun pour Cocoa Butter (beurre de cacao).



Voilà une variété qui tombe à pic pour séduire les hommes, cible clairement visée par Vaseline comme le montre la photo du blister (même si ça pourrait être une femme aux lèvres bien charnues, ok). Avec un plan marketing de plus d’un million de livres, gageons que la marque ne risquera pas d’être détrônée de sitôt de sa position de leader du soindes lèvres outre-Manche…



lundi 3 janvier 2011

Les célébrités au parfum (et au maquillage, et au soin)

Tout d’abord je souhaite à toutes et à tous une excellente année 2011 ! Comme vous êtes de bonne humeur après les fêtes je vais commencer par vous faire râler : ici, aujourd’hui lundi 3 janvier, c’était férié ! Saviez-vous qu’au Royaume-Uni, tout jour férié tombant un samedi ou un dimanche, est automatiquement reporté au lundi suivant ? Nous avons moins de jours fériés mais au moins nous les avons toujours, hihihi :-)

Du coup, cela me laisse le temps de partager avec vous un neuvième volet « Tendances » : les marques de célébrités. Chez nous, cela nous fait doucement sourire, et, à part quelques exceptions comme les parfums Céline Dion en grande surface, beaucoup de ces produits ne sont pas pris au sérieu et sont assez souvent des flops sur le marché français. Au Royaume-Uni, en revanche, c’est une toute autre histoire. Vous avez dû entrevoir l’étendue du phénomène avec mon billet « Les Anglaises sont-elles des beauty-assistées ? » où je vous faisais part de l’appétit constant des femmes Britanniques pour les conseils de leurs célébrités préférées qui peuvent provoquer un sold out en une matinée. Maintenant, je vous propose de découvrir ce qui se passe quand les celebs locales se mettent elles-mêmes (enfin, vite fait) à la cosméto - voici un aperçu non-exhaustif du désastre (au moins, vous savez dès maintenant ce que j’en pense…) :

Parfum


Les parfums de célébrités, vous connaissez sans doute déjà. J’ai cité le cas Céline Dion (sous licence Coty), mais on a aussi eu droit au sucre dégoûlinant de Britney Spears, aux fruits écoeurants de Jennifer Lopez et, heureusement, à la bonne surprise de Sarah Jessica Parker avec notamment Lovely – si vous avez envie d’en savoir plus sur ce dernier et vous intéressez aux parfums en général, je vous recommande chaudement la lecture de The Perfect Scent par Chandler Burr.

Au Royaume-Uni, la mode des parfums de célébrités est à un autre niveau : c’est un marché considérable, qu’on n’a pas honte d’étiqueter Celebrity Fragrances dans les rayons des magasins histoire de s’y retrouver. Soyons un peu indulgents... Il faut savoir que dans ce pays, on n’a pas la même culture forte du parfum qu’en France. Les petites Anglaises n’ont pas droit à leur flacon Eau Jeune ou Cacharel avant de savoir lire, et comme leurs mamans ne portent pas forcément de parfum, l’apprentissage est moins évident. De plus, les jeunes filles utilisent plutôt des body sprays, sortes d’hybride entre le déodorant et le parfum pas cher. Bref, il faut bien trouver un moyen d’attirer les jeunes vers le (plus ou moins) vrai parfum, et le nom et la trogne d’une célébrité peuvent constituer une solution.

Les célébrités British les plus douées en la matière, pas de doute, c’est le couple Beckham aidés de Coty. Depuis 2006, Victoria et David ont apposé leur nom sur pas moins de quatre parfums différents, chacun déclinés – comme c’est malin quand on est un couple ! – en versions féminine et masculine. Le premier fut Intimately Beckham. Alors que la version féminine allie rose, bergamote, tubéreuse et fleur d’oranger, son pendant masculin est un boisé épicé. Je ne les ai pas testés mais d’après les avis en ligne, on n’a à faire ni aux parfums du siècle, ni à des créations d’une originalité décapante. En parlant d’originalité, l’inspiration n’était pas vraiment au rendez-vous chez les Beckham puisque sur quatre parfums, l’un est un flanker du premier : Intimately Yours. Mais pour relancer la flamme, ils ont tourné une publicité sexy à visionner ici.



Qu’on aime ou pas, il est indéniable que le couple Beckham met les moyens derrière leur marque de parfums et que les résultats sont là. Alors forcément, certains de leurs compatriotes leur ont emboîté le pas. C’est par exemple le cas de la mannequin Kate Moss qui, non contente d’être ou avoir été l’égérie de certains parfums (CK one de Calvin Klein, Parisienne d’YSL et bien d’autres), a aussi lancé le sien en 2007 toujours avec Coty, tout simplement nommé Kate (floral musqué), suivi d’un flanker estival deux ans plus tard puis d’une nouvelle création, Vintage (floriental) suivi d’encore un flanker l'an dernier, Vintage Muse.


Maquillage


Autant avec le parfum on commence à être habitués à voir le nom d’une star imprimé sur les flacons, autant cela est beaucoup moins commun avec le maquillage. Mais les Anglais n’ont peur de rien comme le prouve Fearne Cotton. Inconnue hors de son pays, cette jeune femme est une icône outre-Manche. DJette, présentatrice, cette touche-à-tout est connue pour son style bien à elle, qu’elle a essayé de retranscrire dans une gamme de maquillage nommée Fearne. Les produits eux-mêmes ont l’air assez moyens, mais c’est bien sûr dans les packagings que cette célébrité s’est exprimée : à la fois vintage et rock’n’roll, mais aussi très girly. Pas sûre qu’elle ait trouvé son public : les produits, lancés chez Boots un peu avant Noël, sont déjà half pricebye-bye Fearne !



Une initiative make-up un peu plus sérieuse cette fois, vient de Nicola Roberts. C’est qui celui-là ? Bon déjà on commence par le début : Nicola est un prénom de FILLE ici, pour les garçons c’est Nicholas. Nicola Roberts est une des membres du girl band à succès Girls Aloud. Pas incontournable en France (ni tout court, si vous voulez mon avis), il s’agit d’un phénomène de dingue au Royaume-Uni, dû notamment à une autre de ses membres : la vue, revue et re-revue Cheryl Cole. Pendant que l’ensemble du groupe a créé une gamme de faux-cils avec la marque Eyelure, et que Cheryl encaisse les millions en tant qu’égérie locale pour L’Oréal Paris, Nicola avait une autre idée.

En effet, comme vous pouvez le voir sur cette photo, cette jeune femme est rousse, avec la peau qui va avec c’est-à-dire très pâle. Or au Royaume-Uni, le teint bronzé est vraiment un must-have voire une dictature, encore plus qu’en France. Cela sera l'objet d'un prochain billet « Tendances », mais pour faire bref, les cabines UV pullulent, il existe de nombreuses marques d’autobronzants britanniques, on se met à griller sans protection dès qu’il y a le moindre rayon de soleil, et, bien sûr, comble du mauvais goût, il est difficile de vendre à une femme un fond de teint à sa carnation tellement elle rejette son teint pâle naturel. Pour Nicola, c’est tout le contraire : elle aime son teint pâle, elle s’assume, et veut inciter les autres Blanche-Neige du pays à en faire autant. C’est ce cheminement qui l’a incitée à créer Dainty Doll (poupée délicate) – a-t-elle mis son nom seulement en petit sous le nom de la marque parce que le sien n’est pas assez connu, ou parce qu’elle voulait exprimer quelque chose ? Nul ne le sait.

Sur les packagings, une pin-up à la peau blanche et aux volumineux cheveux roux. A l’intérieur, des teintes spécialement sélectionnées pour ce type de carnations, que ce soit les produits teint (compact, mousse, poudre minérale, anticernes), les fards à paupières ou les rouges à lèvres. L’autre dada de Dainty Doll, c’est la praticité : le Wonderbalm est un baume à tout faire, utilisable en baume à lèvres, en highlighter sur les joues ou en fard à paupière pour un effet dewy ; le Mascara & Eye Liner Duo qui, comme son nom l’indique, est équipé de deux embouts et vous permet donc de ne transporter qu’un produit au lieu de deux.

Cette nouvelle marque ne se contente pas de mettre un nom sur des jolies boîtes : elle a été construite avec un vrai concept derrière, et Nicola Roberts expliquait dans une interview que les produits ont mis longtemps à sortir car elle s’est énormément impliquée dans leur formulation qu’elle voulait impeccable. Forcément, cela a un prix comme vous pourrez le constater sur Asos où une sélection de produits est disponible.


Soin


 

Comme le parfum et le maquillage, la catégorie soin n’échappe pas au succès des marques de people, du bas au haut de gamme.

En bas, on a Tess Daly (à prononcer « dèïli », comme daily en fait). Tout comme Fearne Cotton, Mrs Daly est inconnue chez nous mais une icône ici. Après avoir débuté comme actrice dans des clips du groupe Duran Duran au début des années 1990, elle devient tour à tour présentatrice de nombreuses émissions, et mannequin : elle est notamment le visage et surtout le corps de la marque de lingerie La Senza au Royaume-Uni. Et dans ce pays, si vous êtes mannequin (ou dans un girl band) et êtes une vedette du petit écran, vous avez tout gagné. Capitalisant sur ce succès, Tess Daly s’est alliée à la célèbre chaîne de magasins Marks & Spencer pour créer une gamme de soins à son nom.

Réputée pour être fraîche et jolie comme une nymphette à 40 ans passés et deux enfants au compteur, elle a voulu créer une ligne avec un positionnement affordable luxury (luxe abordable). Celle-ci comprend neuf produits, avec un accent particulier mis sur l’auto bronzage, une de ses marques de fabrique étant d’arborer une peau dorée toute l’année. Elle se dit particulièrement fière de Daly Skin Shimmer, au point, dans une interview où on lui faisait remarquer que ce produit était un bon dupe de l’Huile Prodigieuse Or de Nuxe, de répondre « Oui, mais celle de Nuxe est très grasse, et j’ai voulu y remédier avec mon produit ». Et dire que ce sont les Français que les Anglais qualifient d’arrogants…



En haut, je vous présente Jo Wood. Ca ne vous dit rien ? Cette femme de 55 ans a bâti sa célébrité sur un début de carrière en tant que mannequin dans les années 1970, mais surtout sur le fait qu’elle est l’ex-femme de Ronnie Wood, guitariste des Rolling Stones. Pour mettre un peu de beurre dans les épinards elle a aussi été présentatrice et créatrice de mode. Mais ce qui nous intéresse ici c’est qu’en 1989, suite à une maladie, elle s’est mise au bio, dans l’ensemble de sa vie quotidienne. C’est ce qui l’a amenée à créer sa propre marque de soins nommée Jo Wood Organics (organic signifie biologique).

Le concept, c’est du bio, du beau, du haut de gamme, avec une pointe de baba cool qui nous rappelle qu’elle a connu son heure de gloire dans les seventies : le logo orné d’arabesques hippy par exemple, donne le ton. La ligne est principalement axée sur le soin du corps et en particulier le bain avec des bougies aux senteurs assorties, un des grands dadas des Anglaises. J’ai pu tester deux crèmes pour le corps en échantillons, et, bien que je n’aie pu me faire une idée assez précise en terme d’efficacité, j’ai été vraiment bluffée par les textures sophistiquées, fouettées, délicates, une vraie surprise pour du bio (la plupart des produits sont certifiés EcoCert). Plusieurs produits Jo Wood Organics ont reçu un accueil chaleureux de la presse, notamment l’huile pour le corps de la ligne Usiku (senteur sensuelle et épicée) qui s’est vue gratifiée de deux awards.



Pour ma part, bien qu’étant assez sceptique face à tout ce qui touche de près ou de loin aux people, je suis assez conquise par les concepts de Nicola Roberts et Jo Wood, que je trouve sincères et construits. En revanche, les initiatives du couple Beckham ou de Fearne Cotton par exemple, me font lever les yeux au ciel : on sent vraiment qu’ils sont en train de tout faire pour user de leur nom jusqu’à la corde, avec des produits où on devine assez peu d’implication à part le versement de royalties…

Et vous, êtes vous affligés ou emballés par cette tendance des marques de célébrités ? La voyez-vous comme un effet de mode, ou plutôt une lame de fond ? Y a-t-il des marques qui vous inspirent parmi celles citées ?
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